« Mon obstination - mon beau souci - c’est la couleur. Je travaille plusieurs mois sur les grandes toiles, jusqu’à ce que quelque chose de vibratile apparaisse dans le recouvrement, le report et le bougé. C’est le végétal qui apparaît mais c’est l’organique sous-jacent qui m’intéresse.
« Mon obstination - mon beau souci - c’est la couleur. Je travaille plusieurs mois sur les grandes toiles, jusqu’à ce que quelque chose de vibratile apparaisse dans le recouvrement, le report et le bougé. C’est le végétal qui apparaît mais c’est l’organique sous-jacent qui m’intéresse. Je cherche la pulpe dans le rhizome ou dans la feuille, pour rendre compte de la vision fugitive de la croissance ou de l’éclatement. Je procède par couches successives qui toutes se contaminent et toutes gardent la trace des repentirs. Chaque couleur se nourrit de celle qu’elle recouvre.
Les peintures périlleuses qui demandent parfois des mois de travail et les peintures jubilatoires, faites très vite ont en commun l’élan - une idée ! - le désir d’y aller, de se lancer, la vision fugitive qui ouvre les appétits. J’aime le commencement, l’attaque. L’heure des possibles.
Il n’y a que l’étonnement qui me donne la sensation d’avancer. Je ne parviens pas à faire ce que j’ai déjà su faire. »
Au mur de l’atelier, une phrase de Manet : « Je suis influencé par tout le monde. Chaque fois que je mets mes mains dans mes poches, j’y trouve les doigts de quelqu’un d’autre.»
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