Michel Bousquet a longtemps hésité entre peinture et photographie. Comme les peintres d’atelier, il aime les possibilités de composition, de superpositions et de repentirs qu’un tel lieu de travail permanent autorise : en atelier, le temps n’est pas comprimé en un instant décisif. C’est certainement la raison de ses premiers choix, la nature morte et les intérieurs.
Les photographies prises en extérieur, elles, sont rapportées à l’atelier où elles deviennent souvent des notes, du matériau de réalité qui se juxtaposera à des constructions intérieures.
En 2011, à propos de sa série Mal Placé, Michel Bousquet dit : «…je me suis libéré de l’obligation du sujet et je me suis rendu compte que je m’intéressais à des formes et des compositions qui, pour moi, devenaient presque abstraites. Je faisais des images et en même temps il me semblait prendre des notes. Je pensais à Atget* qui disait réaliser des 'documents pour artistes' et je me disais que certaines de mes images pourraient être des documents pour artistes, mais pour un peintre abstrait.»
*Jean Eugène Auguste Atget, photographe français, 1857-1927.
Quelques dates
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2019 Villa de Guelma - travail en référence au passage de George Braque dans l’atelier qu’occupe aujourd’hui Michel Bousquet. Sous le commissariat de Michèle Cohen, centre d’Art La Non-Maison à Aix-en-Provence.
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2018 Habiter - musée Mac Arteum, Châteauneuf le Rouge : Tentative d’aménagement d’une pièce de 9,5 m2 en atelier d’habitation.
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2014 Aérotrain - série réalisée dans le cadre de 'France(s) Territoire Liquide', mission photographique sur le territoire français.
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2012 Mal Placé - série Polaroïd, correspondance avec Christine Ollier (Galerie des Filles du Calvaire).
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2003 C’est pas moi - série de portraits questionnant l’identité et l’adoption Septembre de la photo, Lyon.
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1999 Avoir 20 ans à Beyrouth (Ed.Alternatives).