D’Annette Messager à Louise Bourgeois, de nombreuses artistes femmes se sont emparées de la broderie et de la couture pour en faire le geste de revendications féministes.
Aurélie Mathigot se sent forcément un peu leur héritière, mais à sa manière propre
D’Annette Messager à Louise Bourgeois, de nombreuses artistes femmes se sont emparées de la broderie et de la couture pour en faire le geste de revendications féministes.
Aurélie Mathigot se sent forcément un peu leur héritière, mais à sa manière propre : « Ce côté laborieux, l'idée de sans cesse se remettre à l'ouvrage, de conditionner le temps, voilà ce que je recherche essentiellement. »
Aujourd’hui, qu’elle tisse des toiles d'araignées pour piéger le regard du badaud au hasard d'une forêt, ou qu'elle se lance dans des oeuvres participatives avec des collaborateurs de tous âges, c'est toujours ces deux souffrances si riches qu’elle expérimente : celle d'échapper au temps, dans la rigueur du travail manuel, et celle de lui obéir aussi bien.
Extraits d’un texte de Emmanuelle Lequeux, journaliste et critique d’art - 2015
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